Le littoral de la Guyane s’étire sur 370 km de long entre les deux fleuves frontières (l’Oyapock et le Maroni). Les franges littorales guyanaises sont instables et soumises à de grandes modifications, dues à la fois aux variations saisonnières des courants côtiers et aux apports fluctuants et considérables de sédiments et nutriments amazoniens, qui les font évoluer périodiquement.
Les écosystèmes littoraux guyanais sont variés, composés principalement de vasières, de mangroves, de savanes inondables et de marais, d’où émergent quelques îlots forestiers.
Une grande partie de cette plaine littorale a été profondément modelée par l’Homme depuis des temps très anciens. Elle concentre aujourd’hui la majorité de la population guyanaise et les principales agglomérations qui s’étendent et se densifient très rapidement.
C’est le secteur recelant les plus forts enjeux en terme de conservation de la biodiversité.
Le GEPOG agit au sein de son pôle Plaine littorale sur les thématiques de la biodiversité de proximité, des savanes et du Polder Sarcelle et autour des axes d’actions suivants :
Renforcement des connaissances
Le GEPOG s’est intéressé aux savanes dès les années 2010 en y menant des études scientifiques afin de mieux connaître et mieux préserver ces écosystèmes qui constituent le milieu naturel le plus gravement menacé de Guyane. Notamment, le projet LIFE CAP DOM a permis d’acquérir les premiers éléments de connaissances en termes de pédologie, de botanique, d’ornithologie et de s’intéresser aussi au volet social et culturel lié.
Plusieurs espèces d’oiseaux savanicoles sont au cœur des préoccupations du GEPOG : le Tyranneau barbu et la Bécassine géante notamment.
Également, concernant les zones habitées, les premières études sur les continuités écologiques se sont concrétisées dans le projet TRAMES (2017-2021) mené en partenariat par le GEPOG et Kwata. Actuellement, l’étude sur le Manakin tijé doit aboutir à des recommandations en terme de conservation des forêts littorales hôtes de cette espèce.
Enfin, concentrant un niveau de menace très élevé et des effectifs extrêmement importants en Guyane, les limicoles (« oiseaux des vasières ») sont un sujet d’étude du GEPOG de longue date.
Gestion d’espaces naturels
Depuis 2023, le GEPOG est gestionnaire du Polder de la Savane Sarcelle (les anciennes rizières de Mana), zone humide de plus de 2 000 ha appartenant au Conservatoire du Littoral. Dans ce cadre, l’équipe du GEPOG du pôle plaine littorale est chargé de la mise en œuvre du plan de gestion de cet espace naturel.
La conservation des savanes et la gestion d’espaces naturels
Dans le cadre des projets Life Cap Dom puis Life BIODIV’OM, le GEPOG a mis en œuvre des actions de conservation en faveur de la protection des savanes guyanaises et de la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Cette démarche se poursuit aujourd’hui avec le projet PRESAGE.
En cohérence avec son intérêt pour les limicoles, le GEPOG est gestionnaire du Polder de la Savane Sarcelle (les anciennes rizières de Mana) depuis 2023, zone humide de plus de 2 000 ha appartenant au Conservatoire du Littoral. Dans ce cadre, l’équipe du GEPOG du pôle plaine littorale est chargé de la mise en œuvre du plan de gestion de cet espace naturel.
Communication et sensibilisation sur la biodiversité
Les Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) sont des démarches destinées à améliorer la connaissance du patrimoine naturel via la mobilisation des habitants et l’ensemble des acteurs du territoire. Entre 2021 et 2023, le GEPOG a été impliqué dans les ABC de Rémire-Montjoly et de Mana ; il est aujourd’hui partenaire de la commune de Sinnamary pour la mise en œuvre d’un ABC sur ce territoire.
Développement de partenariats pour améliorer la prise en compte de la biodiversité
Le soutien du GEPOG à la transition écologique des activités socio-économiques se manifeste par sa contribution aux démarches d’aménagement à l’échelle du territoire et l’attention qu’il porte, dans ce cadre, à la conservation des trames vertes et bleues ou encore à la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Les communes, les aménageurs et autres structures œuvrant dans le bâti sont notamment la cible de nos actions en ce sens.
Également, des actions de formations ont été réalisées auprès du monde agricole.