Le GEPOG s’implique pour une meilleure intégration des enjeux de biodiversité marine dans les activités socio-économiques du territoire. Cela peut prendre la forme d’actions de formations (comme cela a pu être le cas avec les agents mandatés par le Grand Port Maritime pour des actions de dragage), d’expertises et études ou encore de mise en œuvre de démarches collaboratives. Ainsi, les études scientifiques sur les populations de Mérous géants menées dès 2007 au sein de la réserve du Grand-Connétable ont été suivies par le projet Life BIODIV’OM visant la gestion concertée et durable de cette espèce en Guyane.
Une thèse doctorale a été conduite entre 2010 et 2014 par Céline Artero permettant d’améliorer les connaissances locales sur la bio-écologie de l’espèce. De nombreuses premières informations ont été apportées sur cette espèce menacée quant à sa distribution spatiale, son écologie trophique, son cycle de reproduction en Guyane et sur la dynamique de population. Pour cela, différentes méthodes ont été appliquées telles que le marquage visuel des animaux, la biométrie, la collecte de contenus stomacaux, la détection par caméra acoustique, le prélèvement d’otolithes et la télémétrie satellite. Cette thèse a mis en évidence l’hypothèse d’une population guyanaise de Mérou géant principalement composée de jeunes et que les individus ne se reproduiraient pas dans les eaux guyanaises : les larves arriveraient des sites d’agrégation du Brésil et les adultes migreraient dans le sens du courant vers Trinidad et Tobago.
Si, grâce à cette thèse, de nombreuses informations ont été apportées sur le Mérou géant en Guyane, une multitude de points restent encore à éclaircir. Ainsi, le GEPOG a poursuivi certains travaux sur l’espèce. Des pêches scientifiques ont ainsi été réalisées jusqu’en 2018 pour poursuivre le marquage visuel des animaux et tenter d’évaluer la fidélité des animaux aux sites et leurs déplacements entre les principaux habitats rocheux de l’Est guyanais (Connétable, Ilets de Rémire, Îles du Salut). Après plusieurs années de marquage et un constat, celui du trop faible taux de recapture, le GEPOG a décidé de stopper les pêches scientifiques au profit d’un programme d’implication des acteurs et de concertation : le LIFE BIODIV’OM.
Dans le cadre de la construction du nouveau pont du Larivot, le GEPOG, en association avec deux partenaires assure la réalisation des études environnementales dans la Rivière de Cayenne ; il réalise également la surveillance visuelle et acoustique lors des travaux afin d’éviter tout impact sur la grande faune marine.
Le GEPOG est en charge de différentes mesures afin d’améliorer les connaissances sur les mammifères marins (Sotalie, lamantin), les tortues vertes juvéniles, et des poissons emblématiques (requin, Mérou géant) de la zone.
La mesure concernant l’évaluation du niveau de fréquentation des lamantins dans les eaux côtières et estuariennes de Cayenne ne prend en compte que les 2 premières années du projet : 2024 et 2025, années prévisionnelles de construction du pont.
Dans ce cadre, nous réalisons des points fixes d’observation, tandis que l’association Kwata apporte son appui en réalisant un suivi par sonar. En outre, cette espèce étant particulièrement discrète, toutes les données opportunistes saisies sur OBSenMER ou Faune Guyane (sciences participatives) nous sont indispensables et nous remercions tous les observateurs.
Le Dauphin de Guyane est étudié depuis plusieurs années par le GEPOG et la Réserve naturelle de l’Île du Grand-Connétable. Le suivi assuré dans le cadre du Larivot permet de renforcer l’investigation sur sa distribution spatiale et temporelle dans les eaux côtière et estuarienne de Cayenne.
En ce sens, nous continuons la photo-identification des Sotalies autour des îlets de Rémire et l’étendons jusqu’à la rivière de Cayenne. Cela a d’ailleurs déjà permis d’ajouter des individus à notre catalogue (472 individus fin 2023). En parallèle, des hydrophones fixes sont immergés 4 mois dans l’année (2 mois à chaque saison), afin de témoigner de la présence ou du passage des animaux. Ces derniers sont positionnés dans le Mahury, dans la rivière de Cayenne, et bientôt aux îlets de Rémire.
Afin de caractériser les mouvements entre les différentes zones de distribution des Tortues vertes juvéniles, et évaluer leur fidélité au site, nous mettons en place un suivi par télémétrie grâce à la technologie LoRaWAN, renforcé par un suivi par photo-identification.
Sur le terrain, nous sommes appuyés par les membres de l’équipe de Kwata, et le WWF nous a mis en relation avec l’entreprise développant la technologie LoRaWAN, qu’ils utilisent eux-mêmes dans leur projet sur les arribadas de Tortues olivâtres.
L’ensemble de la rivière de Cayenne sera couvert par des antennes, qui permettront de recevoir le signal émis par les balises individuelles posées sur les jeunes tortues. De plus, les antennes du WWF, de l’ilet la Mère à l’île du Diable, permettront de mettre en évidence les éventuelles sorties de l’estuaire.
Le suivi des requins est réalisé grâce à la télémétrie acoustique, qui permet de répondre à des questions relatives aux déplacements à fine échelle de l’espèce étudiée. En 2023, nous avons réalisé des tests de capture afin de connaître les espèces présentes et les gabarits des individus, en vue de poser des émetteurs acoustiques sur leurs ailerons. Nous avons ainsi pêché et relâché des Requins ti’queue (Carcharhinus porosus) d’environ 40cm.
En 2024, 10 Requins ti’queue ont été marqués avec des émetteurs codés, et 10 autres le seront en 2025. Tout au long du projet, nous réalisons des sessions de prospection à l’aide d’un récepteur acoustique immergé afin de retrouver leur trace et évaluer leur fidélité au site.
Il a été rapporté par diverses sources la présence de petits Mérous géants dans la rivière de Cayenne. Dans le cadre de cette étude, nous cherchons à en savoir plus sur une partie du cycle de reproduction de cette espèce, qui est encore inconnue sur le territoire.
Une larve a déjà été trouvée par l’Ifremer dans le cadre de ses suivis dans l’estuaire. Aussi, nous renforçons l’échantillonnage sur la zone pour augmenter les probabilités de contacter de nouvelles larves de l’espèce. Pour cela, nous utilisons un filet à plancton, identique à celui de l’Ifremer.
Dans le cadre de la construction du nouveau pont du Larivot, le GEPOG, en association avec deux partenaires assure la réalisation des études environnementales dans la Rivière de Cayenne ; il réalise également la surveillance visuelle et acoustique lors des travaux afin d’éviter tout impact sur la grande faune marine.
Les mammifères marins utilisent le son pour s’orienter, communiquer, chasser, etc. Aussi, les autres sons dans leur environnement, et plus particulièrement les bruits anthropiques, influencent leur comportement et certains peuvent également entraîner la mortalité des individus, de manière directe ou indirecte (perte permanente de l’audition).
Un essai de convenance acoustique a été réalisé au début des travaux par QuietOcean, lors de la mise en place de la première pile du pont. Pour cela, tous les ateliers associés ont été surveillés et analysés afin de connaître les impacts sonores sur les espèces pouvant utiliser la zone, en particulier le Dauphin de Guyane et le Lamantin. Il est ressorti qu’il était nécessaire de réaliser une surveillance avant et pendant le battage des tubes des pieux (son impulsif et niveau sonore élevé).
Deux zones ont été identifiées :
Si un mammifère marin était présent dans la zone de danger pendant le battage, il ne survivrait pas, alors que dans la zone de vigilance il subirait une perte temporaire de son audition.
Lorsque des travaux de battage sont prévus, l’équipe du GEPOG se rend sur le chantier pour réaliser une surveillance acoustique et visuelle d’une heure depuis une pirogue, tout autour de la zone de travaux. Cela permet de vérifier qu’aucun mammifère marin (ou tortue) n’est présent dans le périmètre de vigilance. Suite à cela, l’équipe se rend sur la barge de travaux, et continue de surveiller que des Sotalies ou Lamantins ne rentrent pas dans l’estuaire. Attention, dans le cas où un animal est observé dans le périmètre surveillé, les travaux ne peuvent pas être initiés.
Le GEPOG s’implique pour une meilleure intégration des enjeux de biodiversité marine dans les activités socio-économiques du territoire. Cela peut prendre la forme d’actions de formations (comme cela a pu être le cas avec les agents mandatés par le Grand Port Maritime pour des actions de dragage), d’expertises et études ou encore de mise en œuvre de démarches collaboratives. Ainsi, les études scientifiques sur les populations de Mérous géants menées dès 2007 au sein de la réserve du Grand-Connétable ont été suivies par le projet Life BIODIV’OM visant la gestion concertée et durable de cette espèce en Guyane.
Une thèse doctorale a été conduite entre 2010 et 2014 par Céline Artero permettant d’améliorer les connaissances locales sur la bio-écologie de l’espèce. De nombreuses premières informations ont été apportées sur cette espèce menacée quant à sa distribution spatiale, son écologie trophique, son cycle de reproduction en Guyane et sur la dynamique de population. Pour cela, différentes méthodes ont été appliquées telles que le marquage visuel des animaux, la biométrie, la collecte de contenus stomacaux, la détection par caméra acoustique, le prélèvement d’otolithes et la télémétrie satellite. Cette thèse a mis en évidence l’hypothèse d’une population guyanaise de Mérou géant principalement composée de jeunes et que les individus ne se reproduiraient pas dans les eaux guyanaises : les larves arriveraient des sites d’agrégation du Brésil et les adultes migreraient dans le sens du courant vers Trinidad et Tobago.
Si, grâce à cette thèse, de nombreuses informations ont été apportées sur le Mérou géant en Guyane, une multitude de points restent encore à éclaircir. Ainsi, le GEPOG a poursuivi certains travaux sur l’espèce. Des pêches scientifiques ont ainsi été réalisées jusqu’en 2018 pour poursuivre le marquage visuel des animaux et tenter d’évaluer la fidélité des animaux aux sites et leurs déplacements entre les principaux habitats rocheux de l’Est guyanais (Connétable, Ilets de Rémire, Îles du Salut). Après plusieurs années de marquage et un constat, celui du trop faible taux de recapture, le GEPOG a décidé de stopper les pêches scientifiques au profit d’un programme d’implication des acteurs et de concertation : le LIFE BIODIV’OM.
Dans le cadre de la construction du nouveau pont du Larivot, le GEPOG, en association avec deux partenaires assure la réalisation des études environnementales dans la Rivière de Cayenne ; il réalise également la surveillance visuelle et acoustique lors des travaux afin d’éviter tout impact sur la grande faune marine.
Le GEPOG est en charge de différentes mesures afin d’améliorer les connaissances sur les mammifères marins (Sotalie, lamantin), les tortues vertes juvéniles, et des poissons emblématiques (requin, Mérou géant) de la zone.
La mesure concernant l’évaluation du niveau de fréquentation des lamantins dans les eaux côtières et estuariennes de Cayenne ne prend en compte que les 2 premières années du projet : 2024 et 2025, années prévisionnelles de construction du pont.
Dans ce cadre, nous réalisons des points fixes d’observation, tandis que l’association Kwata apporte son appui en réalisant un suivi par sonar. En outre, cette espèce étant particulièrement discrète, toutes les données opportunistes saisies sur OBSenMER ou Faune Guyane (sciences participatives) nous sont indispensables et nous remercions tous les observateurs.
Le Dauphin de Guyane est étudié depuis plusieurs années par le GEPOG et la Réserve naturelle de l’Île du Grand-Connétable. Le suivi assuré dans le cadre du Larivot permet de renforcer l’investigation sur sa distribution spatiale et temporelle dans les eaux côtière et estuarienne de Cayenne.
En ce sens, nous continuons la photo-identification des Sotalies autour des îlets de Rémire et l’étendons jusqu’à la rivière de Cayenne. Cela a d’ailleurs déjà permis d’ajouter des individus à notre catalogue (472 individus fin 2023). En parallèle, des hydrophones fixes sont immergés 4 mois dans l’année (2 mois à chaque saison), afin de témoigner de la présence ou du passage des animaux. Ces derniers sont positionnés dans le Mahury, dans la rivière de Cayenne, et bientôt aux îlets de Rémire.
Afin de caractériser les mouvements entre les différentes zones de distribution des Tortues vertes juvéniles, et évaluer leur fidélité au site, nous mettons en place un suivi par télémétrie grâce à la technologie LoRaWAN, renforcé par un suivi par photo-identification.
Sur le terrain, nous sommes appuyés par les membres de l’équipe de Kwata, et le WWF nous a mis en relation avec l’entreprise développant la technologie LoRaWAN, qu’ils utilisent eux-mêmes dans leur projet sur les arribadas de Tortues olivâtres.
L’ensemble de la rivière de Cayenne sera couvert par des antennes, qui permettront de recevoir le signal émis par les balises individuelles posées sur les jeunes tortues. De plus, les antennes du WWF, de l’ilet la Mère à l’île du Diable, permettront de mettre en évidence les éventuelles sorties de l’estuaire.
Le suivi des requins est réalisé grâce à la télémétrie acoustique, qui permet de répondre à des questions relatives aux déplacements à fine échelle de l’espèce étudiée. En 2023, nous avons réalisé des tests de capture afin de connaître les espèces présentes et les gabarits des individus, en vue de poser des émetteurs acoustiques sur leurs ailerons. Nous avons ainsi pêché et relâché des Requins ti’queue (Carcharhinus porosus) d’environ 40cm.
En 2024, 10 Requins ti’queue ont été marqués avec des émetteurs codés, et 10 autres le seront en 2025. Tout au long du projet, nous réalisons des sessions de prospection à l’aide d’un récepteur acoustique immergé afin de retrouver leur trace et évaluer leur fidélité au site.
Il a été rapporté par diverses sources la présence de petits Mérous géants dans la rivière de Cayenne. Dans le cadre de cette étude, nous cherchons à en savoir plus sur une partie du cycle de reproduction de cette espèce, qui est encore inconnue sur le territoire.
Une larve a déjà été trouvée par l’Ifremer dans le cadre de ses suivis dans l’estuaire. Aussi, nous renforçons l’échantillonnage sur la zone pour augmenter les probabilités de contacter de nouvelles larves de l’espèce. Pour cela, nous utilisons un filet à plancton, identique à celui de l’Ifremer.
Dans le cadre de la construction du nouveau pont du Larivot, le GEPOG, en association avec deux partenaires assure la réalisation des études environnementales dans la Rivière de Cayenne ; il réalise également la surveillance visuelle et acoustique lors des travaux afin d’éviter tout impact sur la grande faune marine.
Les mammifères marins utilisent le son pour s’orienter, communiquer, chasser, etc. Aussi, les autres sons dans leur environnement, et plus particulièrement les bruits anthropiques, influencent leur comportement et certains peuvent également entraîner la mortalité des individus, de manière directe ou indirecte (perte permanente de l’audition).
Un essai de convenance acoustique a été réalisé au début des travaux par QuietOcean, lors de la mise en place de la première pile du pont. Pour cela, tous les ateliers associés ont été surveillés et analysés afin de connaître les impacts sonores sur les espèces pouvant utiliser la zone, en particulier le Dauphin de Guyane et le Lamantin. Il est ressorti qu’il était nécessaire de réaliser une surveillance avant et pendant le battage des tubes des pieux (son impulsif et niveau sonore élevé).
Deux zones ont été identifiées :
Si un mammifère marin était présent dans la zone de danger pendant le battage, il ne survivrait pas, alors que dans la zone de vigilance il subirait une perte temporaire de son audition.
Lorsque des travaux de battage sont prévus, l’équipe du GEPOG se rend sur le chantier pour réaliser une surveillance acoustique et visuelle d’une heure depuis une pirogue, tout autour de la zone de travaux. Cela permet de vérifier qu’aucun mammifère marin (ou tortue) n’est présent dans le périmètre de vigilance. Suite à cela, l’équipe se rend sur la barge de travaux, et continue de surveiller que des Sotalies ou Lamantins ne rentrent pas dans l’estuaire. Attention, dans le cas où un animal est observé dans le périmètre surveillé, les travaux ne peuvent pas être initiés.
431 route d'Attila Cabassou, 97354 Rémire-Montjoly
0594 29 46 96
431 route d'Attila Cabassou, 97354 Rémire-Montjoly
0594 29 46 96