Comment observer?

Conditions d'observation

Les oiseaux sont particulièrement actifs au lever et au coucher du soleil. En règle générale, les horaires les plus favorables pour les observer sont 6h30 – 9h30 et 16h30 – 18h30. L'avenir ornithologique appartient donc bien à ceux qui se lèvent tôt !

 

D'après le Guide de l'ornithologue et du birdwatcheur, Dubois & Duquet, éditions Sang de la terre (1996), nous vous avons compilé ici, quelques aides et conseils pour définir au mieux quels sont les volatiles que vous observez.

 

La topographie

La connaissance précise des différentes parties d'un oiseau est un élément indispensable pour progresser dans le domaine de l'identification. Entraînez-vous sur des oiseaux que vous connaissez bien et découvrez progressivement ce qu'est un manteau, une rémige, une sous-caudale...

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La coloration et les caractéristiques visuelles

Nous avons la chance de pratiquer l'ornithologie dans un pays où les couleurs des oiseaux sont parmi les plus brillantes du monde avien. Si le rôle de ces colorations n'est certes pas de satisfaire nos aspirations esthétiques, sachons toutefois utiliser leur diversité pour identifier les espèces.

Chaque plumage (mais aussi coloration du bec et des pattes) comporte de bons indices pour l'identification de l'oiseau. Ce sont ces "traits de terrain" que l'observateur doit chercher à voir : le contraste entre le dos et la tête, les raies des flancs, les couleurs dominantes, etc.

De même, les parties déplumées (bec et pattes) doivent être correctement observées pour livrer leurs couleurs.

Des couleurs alaires dévoilées uniquement en vol peuvent également éviter toute confusion.

Si certains oiseaux se reconnaissent à leurs seules couleurs, au sein de certaines familles l'identification demeure difficile. On doit alors faire appel aux caractéristiques visuelles de chacun d'eux :

 - Tâches ou absence de taches sur la poitrine.

 - Motifs de la queue.

 - Marque sur le croupion.

 - Sourcil et cercle orbital.

 - Barres alaires : les ailes présentent-elles ou non des barres ?

La taille

La taille des oiseaux est très variable, depuis le colibri dont le poids n'excède pas quelques grammes jusqu'à la Harpie féroce qui pèse plusieurs kilogrammes. Si ces deux espèces ne peuvent être confondues, l'estimation de la taille devient une véritable clé de détermination pour de nombreuses autres espèces.

Quelques questions à se poser :

  • Comment est son bec ? (effilé, gros, court, ...)

  • Quelle est la forme de sa queue ? (fourchue, arrondie, …)

  • Quelle est la forme de ses ailes ? (arrondie, pointue, …)

  • Comment vole-t-il ? (en ondulant, droit, sur place, …)

  • Quel est son comportement ?

  • Quel est son habitat ?

La voix

Outre le fait que le chant ou le cri sert à attirer un partenaire ou revendiquer un territoire, il permet également d'attirer votre attention (à condition de respecter certaines règles telle qu’une pratique régulière).

La voix permet également une identification instantanée de certaines espèces, quelques ornithologues font 90% de leurs identifications à l'oreille. La voix peut devenir la seule et unique clé de détermination pour des espèces morphologiquement très proches.

 

Si après avoir épuisé toutes les clés de détermination énumérées ci-dessus vous n'avez toujours pas identifié l'espèce que vous observez, rassurez-vous, peut-être n'avez-vous tout simplement pas su éviter les quelques pièges que vous réservent les oiseaux lorsqu'on s'aventure à les observer.

 

Les pièges

Ces pièges liés à l'identification concernent essentiellement le plumage et ses couleurs. Il faut savoir que le plumage d'un oiseau est particulier à la saison, au sexe et à l'âge. Les guides d'identification illustrent habituellement bien les différences de coloration, quand elles existent, entre mâles et femelles, ainsi que les plumes de parade. L'appréciation des couleurs est parfois subjective et doit tenir compte de paramètres tels que les conditions d'éclairage, l'état du plumage, etc.

Rares sont les oiseaux qui demeurent sur place assez longtemps pour vous laisser le temps de consulter votre guide. Il est donc nécessaire de bien l'observer, d'en faire une description la plus précise possible afin de posséder tous les éléments qui permettront de le déterminer en toute objectivité.

N'ayez pas honte de ne pas pouvoir nommer tous les oiseaux que vous voyez et n'hésitez pas à prendre contact auprès d'observateurs plus expérimentés.

 

Les juemelles

Accessoire indispensable, la paire de jumelle prend peu de place, est légère et s'oublie vite autour du cou. En balades ou en randonnées, elle permet des observations rapides ou fugaces.  Le bon choix des jumelles se situe dans les gammes 8X40, 10X40, sans négliger le critère du poids. Le maniement efficace des jumelles vient avec la pratique et pensez que la qualité de l'image et le confort d'utilisation rendent plus agréables encore vos observations.

Régler ses jumelles :

  • jumelles etape 1Réglez l'écartement des deux lunettes par rapport à votre distance interpupillaire. Dans la bonne position, l'image devient unique. Repérez, sur l'axe central, la graduation correspondante (pour les futures utilisations).

 

  • jumelles etape 2Fermez l'oeil de la lunette portant la bague de correction dioptrique (en position centrale). Faites maintenant la mise au point de l'autre lunette sur un objet précis (de préférence un panneau avec du texte) en tournant la molette centrale.

 

  • jumelles etape 3Fermez maintenant l'autre oeil et réglez la netteté de la première lunette en tournant uniquement la bague de correction dioptrique. Repérez la graduation qui vous est propre.

 

 La mention d’oiseaux rares

Le nombre d'ornithologues amateurs étant en net progression en Guyane, il se pourrait que l'un d'entre vous soit un jour ou l'autre confronté à une espèce rare ou encore une espèce jamais observée en Guyane. D'un intérêt scientifique capital, cette donnée doit être aussitôt mentionnée et confirmée, si cela est possible.

Voici comment valider vos observations :
 En premier lieu, il convient de prendre des notes détaillées à son sujet (et si possible des photos). De plus, la règle veut qu'au moins deux observateurs aient vu l'oiseau pour valider la donnée.

En tout état de cause, qu'il y ait doute ou certitude sur une espèce, contactez le GEPOG qui dépêchera un observateur pour parfaire la détermination.