Le STOC-EPS en Guyane

Le STOC-EPS en Guyane est coordonné par le GEPOG. Il a débuté à la fin de 2012, dans le cadre du Life+ CapDOM , conjointement avec la Martinique et la Réunion (action E7). Sa mise en place a bénéficié de l'appui technique de la LPO, de l'expertise du Muséum national d'Histoire naturelle (Paris), et du soutien financier de la DEAL Guyane et de l’ATEN (convention T14_13) dans le cadre d’un projet TEMEUM pour la formation des observateurs à la technique et à la reconnaissance des espèces.

Un tel projet ne se met pas en place du jour au lendemain. Ainsi, la saison sèche 2012 était-elle déjà bien avancée quand les premières réunions d’information ont eu lieu. Les premiers relevés ont été réalisés dès octobre 2012, mais le réseau a commencé à se structurer et à se développer au début de l’année 2013.

L'avifaune guyanaise et la biologie des espèces diffèrent profondément de la situation rencontrée en Europe, là où le STOC-EPS a été défini. En particulier, les densités, les cycles de reproduction et le rythme d'activité vocale des espèces ne répondent pas aux mêmes contraintes saisonnières que dans les régions tempérées. Par ailleurs, de nombreux habitats sont d'accès difficiles, ce qui complique le développement du programme sur le territoire. L'adaptation du STOC-EPS au contexte guyanais a donc nécessité quelques modifications du protocole, sans remettre en question ses principes fondamentaux. Ces modifications portent sur la désignation et la répartition spatiale des points, les horaires et surtout la périodicité des relevés.

La première étape du projet (2012-2013) a consisté à tester la faisabilité du programme STOC-EPS dans le contexte guyanais et les adaptations nécessaires du protocole. Les résultats d'un travail antérieur basé sur une méthode similaire en forêt primaire à Petit Saut (Claessens 2000) ont été utilisés. Des relevés tests ont été effectués par Philippe Jourde (LPO) dans différents habitats de la région côtière (zone urbaine, savanes, bordure de mangrove, abattis, forêt secondaire, forêt "primaire"). Enfin, les premiers relevés réalisés en 2012 et 2013 selon le protocole modifié ont permis de confirmer son efficacité. A l'issue de cette phase de tests, le protocole ainsi adapté a été officiellement validé par le Muséum national d'Histoire naturelle, inventeur et coordonnateur du STOC-EPS en métropole. Cette validation par un organisme scientifique dont l'expertise dans ce domaine est incontestable et reconnue internationalement constitue un point fort de la démarche.

Le STOC-EPS concerne tous les types d'habitats rencontrés en Guyane. Exemples : centre ville, zone résidentielle avec jardins, abattis, forêt (photos © O. Claessens).